Pour notre dernier jour de balade, nous quittons Mrauk U pour rejoindre Sittwe en bateau.

Ce voyage se présente sous de bons signes, le bateau a été décoré d'un beau bouquet, offrande à Bouddha, nous passons devant un stuppa dédié à la protection de ceux qui naviguent, et la pleine lune brille encore.

Tout au long du voyage, qui va durer un peu plus de cinq heures, nous découvrons la vie au bord du fleuve qui traverse cet immense delta couvert de rizières.

Ici un village où on élève des canards. Pas de foie gras en perspective, mais ils sont en liberté sans crainte de grippe aviaire.

Pour notre capitaine, ce genre de navigation, c'est le pied.

Là, les buffles d'eau profitent de la saison sèche pour venir à la pâture. À la saison des pluies les champs seront inondés et ils devront se contenter de la paille du riz comme fourrage, et se remettre au travail. La famille de paysans s'est installée pour un temps au bord de la rivière avec son troupeau.

À marée haute, les pâturages sont recouverts d'eau salée. Ce sont donc des boeufs de prés salés. Mais je ne sais pas si leur viande est aussi savoureuse que celle des moutons du Mont Saint-Michel.

Enfin, tout le long du fleuve les pêcheurs ont dressé des pièges à poisson. Ils passent la journée sur l'eau, en plein soleil, relevant leurs prises à chaque changement de marée. Pour eux aussi la famille a suivi et elle va rester dans des abris provisoires avant de rejoindre leur village à la saison des pluies, quand le fleuve sera trop agité pour ce genre de pêche.

Même sous le soleil, la vie peut être dure.

Nous sommes ici au pays des temples perdus. Depuis le 4ème siècle avant J.C. et jusqu'au 18 ème siècle, chaque roi avait soin de construire une pagode, un temple, ou un stupa. Mais la nature reprend vite ses droits, et aujourd'hui, sur les 300 édifices potentiels, seule une petite centaine est visible. Le reste dort encore sous sa couverture végétal. Ce temple est resté caché pendant trois siècles et n'a était remis au jour que dans les années 1950. Il fait pourtant plus de 100 mètres de côté.. Ici, les temples et autres monuments font partie de la vie. Ils sont dans la ville... Les habitants soir et matin interrompent leurs activités pour aller faire des offrandes et prier. La musique fait partie de la vie, et ces jeunes répètent pour les prochaines fêtes..

Nous quittons les plages de Ngapali ce midi... nous vous offrons ces quelques fleurs, et plus particulièrement à Annie, une amoureuse des fleurs...

...Aujourd'hui, je bulle...Alors, c'est le monde du silence, Ou le Grand bleu, Comme vous préférez...

...Cela devrait rappeler des souvenirs Aux amis de Marie Galante...

Sur notre plage, une fragile cohabitation est encore d'actualité... D'un côté l'original village de pêcheurs niché sous une superbe cocoteraie... De l'autre, notre hôtel, qui aligne ses chaises longues et ses parasols sur la plage... Entre les deux, Bouddha semble vouloir apporter paix et prospérité à chacun...